Connaissance de la musique Première année
C'est l'instrument le plus ancien. On trouve la harpe dans l'ancienne Egypte et à Ur (en Mésopotamie), 3000 ans avant Jésus-Christ.
Dès l'origine, sa forme est caractéristique, dictée par la différence de longueur des cordes graves et aiguës.
On la trouve au Moyen Age aussi, puis elle subit une sorte d'éclipse jusque vers 1720 où un facteur d'instruments invente les pédales qui vont lui permettre de réaliser le chromatisme.
Ce système est perfectionné en 1810 par Sébastien Erard pour donner la harpe actuelle.
Chaque corde peut jouer trois hauteurs : bémol si la pédale est relâchée (= en haut), bécarre si elle est bloquée sur le cran du milieu et dièse si elle est tout à fait enfoncée.
Il y a 7 pédales qui modifient les 7 notes de la gamme sur toutes les octaves. Les trois premières pédales sont réservées au pied gauche, les 4 autres au pied droit. Sur certains modèles, notamment sur les harpes Érard, une huitième pédale servait à actionner les volets de fermeture de la caisse de résonance
Les cordes : Pour produire une longue gamme de sons, la harpe est pourvue de cordes de longueurs différentes et pour faciliter le jeu certaines cordes sont peintes. Elles sont généralement en boyau sauf les cordes très graves qui sont en acier filé. La harpe classique possède 47 cordes. Ce nombre a beaucoup varié, les instruments de l’antiquité n’en comportaient que 13 au maximum.
Le corps sonore est fermé au moyen d’une table d’harmonie, aussi appelée cuvette.
Cette table porte une barre en métal le long de son axe afin d’éviter que la tension élevée des cordes ne l’arrache de son support. Elle possède de petits trous au travers desquels passent les cordes, qui sont fixées au moyen de boutons placés dans la caisse sonore.
Cette partie ceuse est la caisse de résonance qui amplifie les sons.
Les chevilles sont des vis que l'on serre plus ou moins pour tendre ou détendre les cordes de la harpe.
La console ou col de cygne, est la partie supérieure de la harpe où sont logées les chevilles autour desquelles viennent s’enrouler les cordes afin de leur donner l’accord. La harpe reste moins longtemps accordée que le piano par exemple, les cordes étant pour la plupart en boyau, elles sont donc sujettes aux influences hygrométriques. Cette partie contient également le mécanisme à fourchette inventé par Sébastien Erard.
Sept pédales actionnent le mécanisme à fourchette qui permet d'altèrer le son des notes : dièse, bémol, bécarre
La colonne est creuse et accueille les tringles de commande venant des pédales. C’est cet élément très robuste qui soutient la totalité du montage et supporte la tension des cordes.
La cuvette ou socle est la pièce qui assemble la console au corps et sur laquelle est fixé le pied qui sert à supporter la harpe.
Le mécanisme à fourchette : Sébastien Erard (1787) apporta un perfectionnement raffiné. Deux petits disques sont alors placés sous la corde et sur chacun de ces disques sont disposés deux tenons qui "encadrent" la corde. Pratiquement, la harpe est conçue de manière telle que chacune des sept pédales peut être disposée dans une des trois encoches qui lui est consacrée. Trois encoches accueillent les 7 pédales correspondant à chaque tonalité de la gamme diatonique dans une des trois positions décrites plus haut. Le harpiste peut ainsi réaliser dièses, bémols et bécarres (voir schéma).
Mécanisme à fourchette |
Chevilles et fourchettes |
La position |
Détail des fourchettes |
Détails des chevilles |
La harpe peut donc jouer toutes les gammes et moduler en cours du jeu : C’est un instrument merveilleux capable de mélodie et de polyphonie.
Son champ de liberté est
- Large en intensité puisque les doigts peuvent imprimer un mouvement plus ou moins fort aux cordes
- Large en timbre puisque l'instrumentiste peut à son gré choisir la manière dont il roule ou pince la corde
Autre système de fourchette | . |
Les noms des instruments ne sont pas toujours en français.
(♫) Danse des sylphes d'Alphonse Jean Hasselmans
(♫) Pastorale pour harpe de Francis-Joseph Dizi
(♫) Concerto pour harpe et orchestre de François-Adrien Boïeldieu (1775-1834) – 2ème mouvement
(♫) Concerto pour flûte, harpe et orchestre de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) – 2ème mouvement