Connaissance de la musique Première année
Une flûte en os du Pays Basque a permis de dater l'apparition des instruments à vent vers 20 000 ans avant JC. Si ces derniers utilisent tous les vibrations d'une colonne d'air pour produire un son, cette colonne peut être créée de différentes façons :
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par une poche (cornemuse),
- par
un système mécanique (orgue, accordéon) ou plus généralement
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par le souffle direct du musicien dans l'instrument
dont la matière désigne deux grandes familles :
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d'un côté les bois se divisant entre les instruments à biseau (flûte), à anches libres, simples ou doubles (saxophones, basson, hautbois, etc.),
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de l'autre les cuivres (trompette, trombone, tuba, cor, etc.).
Les instruments à vent peuvent être fabriqués avec toutes sortes de matières (du bois, du métal, du plastique, du plexiglas, du cristal, de l'ivoire ou de l'os), et certains utilisent des technologies mécaniques, électroniques ou informatiques.
Dans l'orchestre symphonique, la famille des bois peut être d'un effectif très variable suivant le répertoire abordé. Les flûtes, hautbois, clarinettes, saxophones et bassons peuvent former une section allant de deux à plus de vingt musiciens, certains compositeurs comme Stravinsky dans le Sacre du Printemps, utilisant cinq instruments et leurs dérivés par pupitre, exploitant ainsi toutes leurs richesses sonores, individuelles ou collectives.
Des parties de piccolo et de contrebasson apparaissent dans le finale de la symphonie n° 5 de Beethoven en 1808, ou de la neuvième en 1824. Le cor anglais se dévoile dans l'ouverture de l'opéra Guillaume Tell de Gioacchino Rossini, en 1829 ou, l'année suivante, dans la Symphonie fantastique d'Hector Berlioz. Dans L'Arlésienne de Georges Bizet en 1872, c'est le saxophone alto qui prend place, mais son emploi ne sera, et n'est encore de nos jours, qu'épisodique dans l'histoire de l'orchestre symphonique.
Les bois dans le grand orchestre symphonique moderne :
Les flûtes : le piccolo, la flûte traversière, la flûte alto
Les hautbois : les hautbois, cors anglais - certaines œuvres, trop rares, utilisent un hautbois d'amour joué par l'un des hautboïstes - les bassons, contrebasson
Les clarinettes : la petite clarinette, les clarinettes en si ou en la, la clarinette basse
Les saxophones : les saxophones ne sont pas institutionnalisés, leur emploi ne se faisant qu'à l'occasion d'œuvres spécifiques.
La flûte traversière est l'un des plus anciens instruments de musique. Dès l’ère paléolithique, on trouve de nombreuses traces de flûtes en os, percées ou non de trous. Parmi les plus anciennes que l’on ait découvertes se trouvent celles d’Isturitz (Pyrénées, 20 000 ans environ av. J-C).
En Chine, elle est vraisemblablement apparue vers 2 700 avant J-C. On trouvait aussi des flûtes chez les Egyptiens (droite et oblique) et chez les Grecs.
Toutefois, l'évolution la plus importante dans l'histoire de la flûte moderne commence au Moyen Âge. Vers le XIIe siècle, de l’Orient (empire byzantin), en passant par l’Europe centrale, nous arrivent les flûtes traversières et les flûtes à bec. La flûte traversière apparaît d'abord sur les terres allemandes. On la distinguealors des autres formes de flûtes comme la flûte à bec.
La Renaissance (1500-1600) est une période au cours de laquelle les flûtes se multiplient, les premiers grands fabricants proposent une large gamme : trois membres de la famille des flûtes traversières plus le fifre, éventail qui se déploie jusqu’à neuf dans la famille des flûtes à bec et dont les dimensions vont de 10 cm à 2,64 m de longueur. On trouve aussi des familles de flageolets et de flûtes en quatre et huit pieds (en quatre pieds, c’est-à-dire sonnant à l’octave aiguë de la flûte ordinaire).
La sonorité de la flûte est pleine, douce, et se marie admirablement avec la plupart des instruments de l’époque. Toutefois, jusqu'au XIXe siècle, elle n'est pas très populaire : elle joue plutôt faux ! En effet, les trous étaient placés là où ils étaient facilement accessibles par le flûtiste et non pas là où ils rendaient le son le plus juste. Nombreux sont les trous et les doigtés en deviennent très compliqués.
Le Baroque et le Classique (1600-1810). Pendant des années, des musiciens ont essayé d'améliorer le maniement de l'instrument mais les premières transformations majeures apportées à la flûte traversière sont dues à la famille française Hotteterre, durant la première moitié du XVIIIe siècle.
Jacques- Martin Hotteterre coupe la flûte en 3 morceaux :
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la tête (avec l'embouchure),
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le corps (qui comporte la plupart des trous) et
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la patte (qui conserve quelques trous).
La flûte actuelle est encore divisée en trois parties. Sa conception, qui ajoute une clef, rend la flûte plus populaire et, dès lors, certains autres instruments suscitent moins d'intérêt, notamment la flûte à bec. Hotteterre modifie également la forme du tube pour donner un meilleur son à la flûte.
Toutes ces flûtes sont d’une sonorité plus colorée grâce à l’emploi des fourches et permettent une grande agilité. Ces instruments se répandent dans l’Europe entière. La flûte gagne peu à peu en popularité et des compositeurs écrivent de plus en plus pour elle, notamment Telemann et Bach.
En 1720, deux clés supplémentaires sont ajoutées. Quelques années plus tard, un célèbre flûtiste, Quantz, ajoute encore une clef. Durant les quelques décennies suivantes, d'autres clefs viennent enrichir l'étendue de l'instrument. À cette période, des compositeurs composent pour la flûte, comme Mozart et François Devienne, avec de célèbres concertos et sonates.
Théobald Boehm et la flûte moderne : Au début des années 1800, un flûtiste virtuose allemand, Théobald Boehm (1794-1881) de Munich, arrive sur le devant de la scène et c'est là que la flûte évolue réellement. Dans les années 1830, il repense entièrement la structure de l'instrument. Il rétablit le corps cylindrique de la flûte et applique un ingénieux système mécanique encore utilisé de nos jours : il cherche la meilleure taille et la meilleure position pour chacun des trous, il dessine des clés qui permettent de jouer de la flûte en simplifiant les doigtés. Faite de métal pour obtenir une sonorité plus brillante, l'instrument donne alors naissance à la flûte moderne, son système est rapidement utilisé partout dans le monde et appliqué à d'autres instruments de la famille des bois, comme la clarinette. Alors que les premières flûtes traversières avaient un simple trou circulaire pour l'attaque du son, on constata qu'un trou ovale produisait une sonorité vibrante. La flûte actuelle est munie d'une plaque d'embouchure qui aide à diriger la colonne d'air (ci-dessous voir Flûte Boehm 1847).
De nos jours, peu de changements ont été apportés mais certains facteurs sont toujours actuellement en quête d’améliorations. Aujourd’hui, la grande flûte a 19 mm de diamètre intérieur entre 60 et 67 cm de long. Son corps cylindrique se démonte en trois parties, il est percé de seize trous.
Aussi appelé "petite flûte", il est le plus petit instrument de la famille des flûtes. Il fait à peine la moitié (30 cm) de la taille de la grande flûte et n'est constitué que de deux sections : la tête et le corps. Il peut être réalisé en résine, en bois, en argent et très rarement en or. Le piccolo est le plus aigu des instruments de l'orchestre : il sonne à l'octave supérieure de la grande flûte et garde la même étendue que cette dernière. Capable de dominer tout un orchestre, sa sonorité perçante, voire stridente a été utilisée par les symphonistes pour éclaircir les tutti d'orchestre. Ainsi, Ludwig van Beethoven l'utilisera notamment dans ses cinquième et sixième symphonies (L'orage dans la Pastorale). Mais le piccolo a aussi été employé en solo, d'abord par Antonio Vivaldi dans ses concerti, ou, bien plus tard, par Maurice Ravel dans son concerto en sol pour piano et orchestre. Cependant, c'est dans la musique contemporaine qu'il est le plus utilisé en solo. Enfin, le piccolo tient une place importante dans les orchestres et petites formations militaires, comme dans les harmonies, où sa virtuosité (roulades) et sa sonorité remplacent un instrument traditionnel de la musique populaire et militaire : le fifre.
Piccolo, tête en argent |
Piccolo tête en ébène |
Flûte piccolo et grande flûte sont des instruments à vent classés parmi les bois même s'ils sont aujourd'hui le plus souvent fabriqués en métal. |
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Embouchure |
Elle est constituée de 3 sections : la tête, le corps et la patte. Elle mesure entre 60 et 67 centimètres. Elle a une étendue d'environ 3 octaves, à partir du do grave. Le son peut être pénétrant, large, pétillant, piquant, chaud, froid, joyeux ou triste... La flûte est souvent utilisée comme instrument solo.
Flûte traversière |
Perfectionnés par Boehm au 19e siècle, les flûtes et les piccolos sont reconnaissables au sein de l'orchestre par leur sonorité cristalline bien qu'ils ne soient pas des instruments très puissants. Les flûtes modernes utilisent le système développé par Théobald Boehm. Auparavant, les flûtes présentaient certains défauts, notamment un son faible et une hauteur de note instable. Pour résoudre ces problèmes, Boehm élargit les trous des doigts pour augmenter le volume sonore de l'instrument et les plaça de manière à obtenir des hauteurs de note exactes. De plus, comme les trous élargis ne pouvaient plus être couverts par les doigts, il créa un système pour les fermer utilisant des clés. Ces améliorations facilitèrent le jeu et donnèrent à la flûte ses sonorités claires caractéristiques | Le système Boehm |
| Flûte baroque en ébène |
Flûte moderne |
Elle ressemble beaucoup à la grande flûte mais elle est plus longue et sonne une quarte plus grave. Essentiellement utilisée dans des ensembles de flûtes et en musique contemporaine, elle apparaît parfois dans l'orchestre : Daphnis et Chloé de Maurice Ravel, Le Sacre du printemps d'Igor Stravinsky.
Cette flûte à tonalité grave sonne donc quatre notes en dessous de la flûte normale. Des compositeurs tel que Ravel ont utilisé son timbre morbide pour obtenir une musique triste. Elle date des années 20 et complète la gamme des flûtes.
La flûte alto ne s'est imposée que tardivement. Les compositeurs du XXe siècle ont exploité essentiellement son beau timbre mystérieux dans le grave. On l'emploie dans l'orchestre lors de passages moins intenses qui laissent mieux percevoir sa sonorité car les notes graves portent mal à travers la masse orchestrale. Son étendue est de 3 octaves.
Plus longue que la grande flûte, son embouchure est recourbée afin que le flûtiste puisse atteindre toutes les clés. Elle sonne une octave en dessous de la grande flûte.
Elle a été inventée au XXe siècle afin d'obtenir un jeu plus grave et plus profond que n'importe quelle autre flûte. La courbe à l'intérieur du tube raccourcit l'instrument et assure au musicien une position des mains confortable.
La flûte basse est un instrument sonnant une octave en dessous de la flûte normale. Elle possède une tête courbe, intercalée entre la tête et le corps de la flûte. On l'emploie généralement dans les ensembles de flûtes ou dans les groupes de jazz.
Durant les quinze dernières années furent créées la grande flûte basse (sonnant une octave en dessous de la flûte alto), la flûte contrebasse (une octave en dessous de la flûte basse) et la grande flûte contrebasse (mesurant plus de deux mètres et sonnant deux octaves en dessous de la flûte alto).
Flûte contrebasse |
La flûte contrebasseIl existe des flûtes plus rares, parfois déclinées seulement en prototypes : la flûte contrebasse. |
Cette flûte est bien plus grosse que la flûte basse. Elle possède un très long tube recourbé qui lui permet de descendre en dessous du do grave du violoncelle. La première flûte octobasse est créée en 1986 par Jack Leff, après d'innombrables transformations, elle continue à être développée par des facteurs comme Christophe Neel en France. On en compte une vingtaine en Europe.
Construite par le flûtiste italien Roberto Fabbriciani en 1949, cet instrument a servi à enregistrer de nombreuses pièces de musique contemporaines, certaines en collaboration avec le studio de la WDR à Cologne. Elle est construite en bois ou en PVC, ne comporte pas de clés, les trous étant bouchés avec la paume de la main. Elle sonne 4 octaves en dessous de la grande flûte, la fréquence la plus basse émise étant 16 Hz.
Petit aperçu des différentes anches :
Pour produire un son, certains instruments à vent utilisent une anche formée d’une lamelle libre ou battante (anche simple), ou de deux lamelles (anche double) vibrant l’une contre l’autre et contrôlée ou non par les lèvres.
Anches simples et anches doubles |
Les anches sont le point commun d’une pléiade d’instruments aussi éclectiques que variés. De roseau, de métal, de matière plastique, elles sont mises en vibration par une colonne d’air qui peut être produite
- par le souffle du musicien (hautbois, basson, clarinette, saxophone…)
- par une soufflerie mécanique (orgue, harmonium, accordéon…)
- par une poche d’air alimentée par le souffle du musicien ou un soufflet (cornemuse, biniou, musette…).
Enfermées dans une capsule (cromorne) ou dans une poche d’air (cornemuse), ou contrôlées par les lèvres (hautbois), accessibles par des clapets (accordéon) ou par des mécanismes monumentaux (orgue), les anches ont des formes et des dimensions diverses et multiples, produisant des sons sourds ou stridents, voilés ou éclatants, très doux ou extrêmement puissants. Les instruments transformant cette vibration sont aussi riches et hétéroclites que les civilisations et les cultures qui les ont faits naitre.
Quelle que soit leur matière, il existe quatre sortes d’anche distinctes aux propriétés acoustiques bien différenciées :
- L'anche simple libre, type accordéon
Une languette mise en vibration par un déplacement d’air et vibrant librement en aller/retour.
De l’accordéon à l’harmonium ou de l’harmonica au mélodica, le son est obtenu par la mise en vibration d’une série de languettes métalliques rectangulaires ou trapézoïdales.
- L’anche simple battante, type clarinette.
Une languette mise en vibration par un déplacement d’air et "battant" plus exactement vibrant contre le bec.
Clarinettes et saxophones utilisent des anches formées d’une lamelle le plus souvent de roseau, et maintenue sur un bec par une ligature métallique, en cuir ou en matériau synthétique, munie d’un système de serrage par vis.
Les anches sont classées par dureté ou force. Il s’agit en fait de la flexibilité (due à l’épaisseur de la partie oscillante). Cette dureté est à associer avec l’ouverture du bec et la longueur de la table.
En règle générale, une anche faible produira un son plus criard mais demandera peu de pression pour vibrer, alors qu’une anche plus forte produira un son plus doux mais demandera plus d’effort.
L’anche étant fabriquée dans un matériau naturel (roseau), chaque anche donne une sonorité légèrement différente à l’instrument.
- L’anche double libre, type bombarde.
Deux languettes mises en vibration par un déplacement d’air et vibrant librement soit dans la bouche, soit dans une chambre appelée "capsule".
- L’anche double contrôlée par les lèvres, type hautbois.
Deux languettes mises en vibration par un déplacement d’air et que le musicien peut contrôler par la variation de son souffle et des pressions infimes de ses lèvres et de la mâchoire.
- Anches doubles contrôlées ou non :
Une anche double consiste en deux fines lamelles de roseau ligaturées sur un tube. La qualité de cette anche est aussi importante que celle de l’instrument.
Le plus souvent fabriquées par les instrumentistes eux-mêmes, les anches doivent être adaptées au souffle (la vitesse et le volume d’air), à l’embouchure (formes des dents et des lèvres), à la pression de la mâchoire, à la température, à l’hydrométrie et même à la pression atmosphérique.
Le roseau, choisi pour ses fibres très fines et sa souplesse sans mollesse, est séché, coupé, fendu, gougé et taillé. Plié pour être ligaturé sur un tube avec un fil de nylon, commence alors l’opération délicate : le "grattage". Après avoir séparé les deux lamelles, il faut effiler ou raboter finement l’extrémité à l’aide d’un couteau ou d’un rasoir. Pour bien vibrer, l’épaisseur et la forme de ce grattage doivent être précis et beaucoup de hautboïstes se désespèrent sur cette activité. Bien sûr, il y a dans le commerce des anches toutes faites, mais elles doivent être adaptées à la morphologie et au jeu de chacun.
Anche de basson |
Anche de cor anglais |
Anche de hautbois |
Terme générique, le hautbois est un instrument de musique à vent de la famille des bois, sa perce est conique et dont le son est créé par la vibration d'une anche double au passage du souffle. Son timbre peut être puissant et sonore ou doux et charmeur, clair et nasillard ou encore plein de rondeur et de chaleur.
Les premiers hautbois étaient en graminée (roseau, bambou…), utilisant le creux naturel du tuyau. Même si certains instruments traditionnels actuels sont encore fabriqués dans ces matières éphémères, très vite la nécessité d'un matériau plus résistant et perdurant est devenue évidente. Les facteurs ont recherché les bois les plus durs, de grande densité, avec des fibres fines et régulières comme le buis mais aussi le merisier (cerisier sauvage), le bois de rose (palissandre) ou le poirier. Certains hautbois baroques ont même été tournés en ivoire.
Au XIXe siècle, l'ajout des clés et la multiplicité des trous a imposé le bois le plus résistant : l'ébène, plus précisément le bois de grenadille ou Dalbergia mélanoxylon. Actuellement, l'ébène domine encore, mais les bois exotiques comme le cocobolo ou le bois de violette apportent des nouvelles sonorités et sensations aux hautboïstes. Certains facteurs ont même construit des hautbois en métal ou en plexiglas (Marigaux). Dernière évolution technologique, Buffet Crampon fabrique ses instruments en « Green Line » : matériau composite le plus moderne, breveté, constitué de 95% de poudre d’ébène, 5% de fibres de carbone et de résine époxy.
Le hautbois viennois :
L'orchestre philharmonique de Vienne utilise un hautbois conçu au début du XXe siècle par Hermann Zuleger et demeuré sans changement notable jusqu'à présent. Il est caractérisé par une perce, un clétage et une anche particuliers qui lui donnent la couleur propre à cet orchestre. Cet instrument est exclusivement utilisé à Vienne et diffère nettement du hautbois français employé partout ailleurs. Il n'est fabriqué que par de très rares facteurs comme Guntram Wolf ou Yamaha.
La famille actuelle :
- la musette (ou hautbois piccolo) le hautbois en ut, soprano, pavillon conique
- le hautbois d'amour en la, mezzo-soprano, petit bocal courbé, pavillon piriforme
- le cor anglais en fa, alto, bocal courbé, pavillon piriforme
- le hautbois baryton, appelé "bass oboe" par les anglais, devrait s'appeler hautbois ténor, bocal en forme de S, son pavillon piriforme est parfois dirigé vers le haut .
Hautbois |
Le cor anglais est un instrument de la famille des bois, à anche double et de perce conique. C'est un hautbois, mais il est une quinte inférieure (c'est l'alto de la famille). Son pavillon est piriforme (en forme de poire) et son anche est reliée au corps du haut par un tube conique et courbe appelé bocal.
Cor anglais |
Ethymologie possible: Le cor "anglé" |
Evolution du basson
C'est un instrument à vent à anche double, de perce conique, faisant partie des bois. Basse de la famille du hautbois, il est formé d'un long tuyau en érable d'environ trois mètres replié sur lui-même, que l'instrumentiste tient sur le côté droit, pavillon orienté vers le haut. Les deux branches sont reliées entre elles par une culasse en forme de U très serré. L'anche double est fixée au bout d'un court tuyau de cuivre appelé bocal.
Depuis le dulcian, ancêtre du basson, la facture de l'instrument s'est enrichie d'un grand nombre de clefs permettant un jeu plus aisé. Au XIXe siècle, le facteur allemand Wilhelm Heckel a apporté à l'instrument d'importantes modifications, donnant au basson allemand un jeu et un son sensiblement différents de ceux de l'instrument français, qu'il tend à remplacer dans la plupart des orchestres. Peu homogène, la sonorité du basson est mordante dans le grave et étouffée dans l'aigu.
Basson |
Les deux types de basson coexistent encore aujourd'hui. Le basson français et le "fagott" ou basson allemand. C'est ce dernier qui rencontre le plus de succès auprès des instrumentistes et il a la préférence des chefs d'orchestre. Le basson français encore enseigné dans les conservatoires tend à disparaître. Les deux instruments différent par leur mécanisme et donc par leur doigté. Le fagott possède un nombre de clés plus important et donc des doigtés plus faciles.
C'est un instrument à vent de la famille des bois, parent du basson et sonnant à l'octave inférieure de celui-ci. Son ambitus est toutefois moins important. Il se compose de quatre coudes contre un seul pour le basson. Son anche est environ une demi-fois plus longue et large que celle du basson. C'est l'instrument le plus grave de l'orchestre. Joué par des bassonistes, il constitue néanmoins une spécialisation au sein d'un pupitre de basson, au même titre que le cor anglais pour les hautboïstes ou la clarinette basse pour les clarinettistes.
Au cours du XIXe siècle, l'instrument prend de l'importance dans le répertoire orchestral en même temps qu'il est amélioré par l'adaptation du système Boehm
Les noms des instruments ne sont pas toujours en français.
- piccolo :
(♫) Danse chinoise extrait de Casse Noisette de Piotr Ilitch Tchaîkovsky
(♫) Farandole - Suite n° 2 de l'Arlésienne de Georges Bizet
(♫) Marche hongroise extrait de La Damnation de Faust d'Hector Berlioz
(♫) La naissance de Kijé du Lieutenant Kijé de Serge Prokofiev
- grande flûte :
(♫) Badinerie de la 2e Suite de Jean-Sébastien Bach
(♫) 3e mouvement : Rondeau du Concerto pour flûte et orchestre K 314 de Wolfgang Amadeus Mozart
(♫) Menuetto - Suite n° 2 de l'Arlésienne de Georges Bizet
(♫) Au matin - Prélude de Peer Gynt d'Edouard Grieg
(♫) La volière extrait du Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns
(♫) Andante du Concerto pour deux flûtes de Franz Doppler
- hautbois :
(♫) Introduction du Concerto pour hautbois de Domenico Cimarosa
(♫) Elégie de la Sonate pour hautbois et piano de Francis Poulenc
(♫) Gabriel's oboe du film Mission d'Ennio Morricone
- hautbois et cor anglais :
(♫) Scène aux champs - 3ème mouvement de la Symphonie Fantastique d'Hector Berlioz
- cor anglais :
(♫) Ouverture du Carnaval romain d'Hector Berlioz
- basson :
(♫) 3e mouvement du Concerto pour basson, cordes et clavecin d'Antonio Vivaldi
(♫) Larghetto de l'Adagio pour basson et clavier de Louis Spohr
(♫) Humorous Scherzo pour deux bassons (extrait) de Serge Prokofiev
- contrebasson :
(♫) Les entretiens de la belle et de la bête des Contes de ma Mère l'Oye de Maurice Ravel
(la belle : clarinette puis flûte et la bête : contrebasson)
(♫) Penance du film Mission d'Ennio Morricone